Avis archipel du chien de Philipe ClaudelLettre à Philipe Claudel :Cher Monsieur, Dans le cadre du cours de français, j’ai eu l’occasion de lire votre livre « L’Archipel du Chien » et je me permets, par la présente, de vous donner mes impressions après sa lecture. La problématique des réfugiés est une cause qui est fort peu mentionnée dans la littérature et je vous remercie d’avoir mis ces personnes en lumière dans votre livre. C’est une réalité à laquelle on fait beaucoup moins attention depuis que les regards se sont posés sur la crise sanitaire que nous vivons actuellement à l’échelle du monde. Il n’empêche qu’elle n’a pas changé et qu’elle est toujours là. …afficher plus de contenu…

Il est à noter qu’actuellement, il n’y a qu’un seul bateau qui secourt les réfugiés en Méditerranée et qu’il n’est pas toujours bien accueilli sur les rivages européens. Et donc, parler de cela sans tabous est nécessaire. L’opposition entre les habitants de l’île, qui rejettent déjà l’instituteur parce qu’il n’y est pas né, et l’arrivée, sur une plage, de trois corps de réfugiés, noirs, donne une idée du besoin de la population d’un entre-soi intolérant, tant à l’égard des étrangers qui débarquent sur l’île que vis-à-vis de réfugiés. D’ailleurs, l’arrivée du Commissaire n’est pas plus appréciée alors qu’ils ne savent pas encore qui il est, sauf quand ils ont une information qui leur convient : « Au sujet du projet des Thermes ? demanda le Cafetier. Les Thermes …afficher plus de contenu…

». De même, parler du pont des bateaux et de leur couleur pour faire comprendre que des pêcheurs de l’île s’adonnaient aussi au trafic d’êtres humains me paraît trop implicite : « … et on n’apercevait plus que deux hommes blancs sur le pont, le pont peint de cette couleur rose tyrien si caractéristique de l’île… ». Par contre, les personnages étant très stéréotypés, on n’a aucune difficulté à deviner ce qui va arriver ou ce que les gens pensent. On n’a aucune envie de s’intéresser davantage à eux et encore moins de s’identifier à