Avoir une opinion est ce penser?
Vous avez ici, en gras, votre première partie
Prenons une situation de la vie courante. Nous voilà dans un bar, avec des amis, en train de discuter de l’actualité. Chacun d’entre nous va successivement donner son avis sur la question. Cela peut prendre la ou les forme(s) suivante(s) : " à mon avis… ", mais aussi " moi, je pense que… ", ou encore " mon opinion à moi, c’est que… ". Dans le langage courant, penser et avoir une opinion, c’est, semble-t-il, la même chose. Il s’agit d’une thèse que l’on soutient sur une question donnée, d’une affirmation…
On montre ensuite, en trouvant un contre-exemple, que cette opinion commune ne va pas de soi
Vous avez ici, en gras, votre seconde thèse, opposée à la thèse commune ; elle montre en quoi la question posée a un sens
Pourtant, on sait que la philosophie, qui est une activité réflexive, qui repose sur la pensée et qui prétend d’ailleurs nous apprendre à penser, dévalorise l’opinion. L’activité même de penser se définit ainsi comme une remise en question des opinions communes. Qu’est-ce en effet que l’opinion commune ? Cette expression désigne nos idées les plus évidentes, les plus répandues, sur une question. Ces idées, on y adhère sans trop savoir pourquoi ; on peut y adhérer parce que, tout simplement, la première personne à nous l’avoir communiquée, bénéficie pour nous d’une grande autorité, est digne de confiance. Dans cet exemple, on voit bien que l’origine de l’opinion n’est pas nécessairement une réflexion, donc, la pensée !
Reprise explicite du sujet ; plutôt qu’une annonce formelle de votre plan, vous résumez votre propos, sous forme de question
N’y a-t-il donc pas par conséquent une différence fondamentale entre penser et avoir une opinion ? L’opinion n’est-elle pas synonyme de préjugé, d’idée qu’on a en nous et qu’on profère sans l’avoir vérifiée, sans avoir vraiment réfléchi sur son bien-fondé ? Et