Avons nous des devoirs envers les générations futures - hans jonas
Depuis des années, le sujet sur le devoir des Hommes envers les générations futures est au cœur de tous les débats avec, entre autres, la question du développement durable. Cette question, Hans Jonas se la pose déjà bien avant nous dans le Principe responsabilité, en 1979. L’auteur, un historien allemand, s’y questionne sur le nouvel ordre moral qui suit l’apparition et l’évolution de techniques capables de faire disparaitre l’Homme dans son essence même. Comment l’Homme actualise-t-il ses obligations morales avec l’avancée de son temps ? Jonas envisage l’installation d’un impératif – la fameuse obligation morale – qui suit cette avancée. Mais quel est cet impératif, à quoi se confronte-t-il et en quoi est-il essentiel ? Pour le savoir, nous suivrons la pensée de l’auteur, qui se découpe en trois parties. La première présente ce nouvel impératif humain en s’appuyant sur la pensée de ses prédécesseurs, tandis que la deuxième partie nous prouve que cet impératif, qui semble à première vue inéluctable, ne l’est pas forcément, et qu’il est possible de le contredire. Enfin, la troisième partie se penche sur le côté essentiel de cet impératif en rebondissant sur la deuxième partie, et en mettant à mal les contradictions énoncées dedans.
Dans ce texte, Hans Jonas nous présente ce qu’il nomme l’impératif humain, qui apparait en tant que conséquence de la nouvelle capacité de l’Homme à se détruire et à détruire l’Humanité – en somme, à partir des révolutions industrielles jusqu’à nos jours, en comptant particulièrement la bombe atomique. Pour lui, depuis que l’Homme a acquis la force de s’autodétruire, il faut repenser l’ordre moral de façon à ce que l’Homme n’utilise pas ce qu’il vient d’acquérir pour détruire l’Humanité. Ainsi, la thèse de Jonas s’exécuté de la sorte : « toute technologie qui comporte le risque de détruire