Axe de commentaire carmen
Tout d’abord, Carmen est une nouvelle de Prosper Mérimée écrite en 1945 trois ans après la monarchie de juillet dirigée par la forte personnalité du roi Louis-Philippe. Ensuite, on remarque que ce récit comporte deux narrateurs et deux rencontres. Y a-t-il donc deux Carmen ? Nous étudierons comment cette dernière est perçue par les différents narrateurs. C’est une Carmen à la fois lunaire et solaire.
La première rencontre se fait dans le chapitre Deux avec le narrateur, un archéologue extraverti avec un comportement d’une forte négligence et une Carmen qui « a chaque défaut a une qualité qui ressortait peut être plus fortement par le contraste », elle ne semblait pas être de race pure mais elle était pour lui la plus belle bohémienne. Dans ce chapitre Carmen est caractérisée par des valeurs simples mais considérables : « belle et raffinée » « pauvrement vêtue de noir » avec « un bouquet de jasmin dans les cheveux ». On découvre une parfaite description de ses traits physiques : « elle a trois choses de noirs et trois choses de fines », de « grand yeux obliques parfaitement fendus » avec des « dents blanches ». C’est une beauté « étrange et sauvage » qui provoque l’enjouement du narrateur étant donné qu’il aime la perfection. Il s’agit ici de la Carmen solaire
La seconde rencontre à lieu dans le chapitre Trois avec Don José qui parait à l’écart des autres. Carmen est présentée à demi comme une courtisane avec un « jupon rouge fort court ». Elle est presque extravagante en portant « des bas de soie blanc avec plus d’un trou », des « souliers mignons de marocains rouges attachés avec des rubans couleurs de feu ». De plus elle écartait sa mantille pour montrer son épaule. Carmen est caractérisée comme une personne effrontée qui balance ses hanches et qui est très moqueuse, c’est le Don José féminin. Don José fut intimidé par la personnalité de cette jeune bohémienne, il rougit. Dans ce paragraphe on est face à la Carmen Lunaire.
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