Bac fr 2013
S’il est déjà tombé en 2011 pour les littéraires, au petit jeu des pronostics, cet objet d’étude est plutôt en pole position pour les S-ES. “Cet incontournable exige d’avoir lu et étudié des auteurs fondamentaux du XIXe, comme Stendhal, Balzac, Flaubert et Zola, jusqu’au nouveau roman (Duras, Sarraute) en passant par Céline. Et de faire appel à ses souvenirs de collège”, note Caroline Reys, professeur de français.
“Proposer cet objet d’étude serait judicieux, comme un signe envoyé aux élèves dont on dit qu’ils ne lisent plus assez de romans”, note à son tour Alain Gluckstein, enseignant au lycée Jean-Jaurès à Montreuil (93). Pour bien s’y préparer, il faut se sentir à l’aise avec quatre ou cinq grands romans classiques plus une dizaine de personnages.” Pour sa part Sophie Saulnier, enseignante au lycée d’Argenteuil (95) et auteur de “Fiches bac français” (éditions Hatier), estime qu’il “n’y a pas d’œuvre obligatoire. Le correcteur attend de l’élève qu’il propose une lecture personnelle en fonction de ses lectures, même d’auteurs contemporains et vivants.
La poésie, toujours d'actualité pour les L
Si la poésie est tombée l’an passé pour les S-ES, elle est toujours d’actualité pour les élèves de L. “Cet objet d’étude inquiète souvent les lycéens, notamment par sa brièveté. Comment écrire deux copies doubles pour commenter 12 ou 14 vers ?” ironise Sophie Saulnier, qui rappelle que pour s’en sortir, l’essentiel est d’avoir un bagage technique solide, c’est-à-dire de savoir parler de versification, de métaphore, d’image, de rythme… Les enseignants citent d'ailleurs quelques références-clés : Baudelaire en tête, mais aussi Rimbaud, Apollinaire, suivi de Hugo, d'Éluard, d'Aragon ou encore de Char.
“Il faut entendre un poème, souligne Caroline Reys. C’est la musicalité qui est importante. Mais attention à ne pas se réfugier derrière les figures de style à commenter. Ce qui est attendu, c’est de rendre compte de leur