Bac français
Clément
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Commentaire « Le chêne et le roseau »
Cette fable écrite par Jean de la Fontaine est extraite du premier livre des « Fables » qui fut un artiste classique et vécu sous le règne du roi soleil qui était omnipotent et par la même occasion injuste. C'est à travers ses fables que l'auteur moralise bon nombres de nobles de la cour. Dans celle-ci il traite de « La loi du plus fort » en faisant parler un roseau et un chêne. Cette fable en apparence inoffensive n'est-elle pas plus que cela ? Nous nous interrogerons d'abord sur la parole du chêne, puis sur celle du roseau et nous serons sensible à sa morale grâce à la présence discrète du narrateur.
En premier le narrateur introduit la fable mais on remarque que le chêne engage dès le départ la conversation pour s'imposer comme étant le plus fort et celui qui surpasse tout les autres. Face à lui, le roseau frêle comme il est, renforce la supériorité du chêne. Dès le début de son discours, celui-ci ne peut se retenir de rabaisser le roseau en lui suggérant que même un tout petit oiseau sur ses branches lui est un lourd fardeau. L'utilisation de la première personne sans arrêt pour toujours en revenir à lui ( « Dont je couvre le voisinage », « Je vous défendrais de l’orage » ) mais aussi son style maniéré et hyperbolique le rend encore plus narcissique qu'il ne l'est (« Tout vous est Aquilon, tout me semble Zéphyr. »). Il ne cesse de donner exemple sur exemple pour écrasé le roseau et au vers 7 (« Cependant que mon front, au Caucase pareil, »), nous remarquons une métaphore hyperbolique ayant pour but de démontrer la prédominance du chêne. Il est alors, dès ce moment, élément de force et de protection.
On voit alors à ce moment un champ lexical apparaître, celui du justicier, celui qui est là pour prendre la défense du pauvre roseau « tout me semble zéphyr », « non content d’arrêter les rayons du soleil », « brave l’effort de la tempête », « je couvre », « je vous défendrais