Balzac
Le Lys dans la Vallée de Balzac
Ce roman d'Honoré de Balzac a été publié en 1835 : Le Lys dans la vallée est l'histoire d'un amour impossible entre Félix de Vandenesse, cadet d'une famille aristocratique, et Mme de Mortsauf, la vertueuse épouse du Comte de Mortsauf, un homme sombre et violent. La demeure des Mortsauf est isolée du reste du monde : le comte se tient à l'écart de toutes les relations de voisinages, le couple vit dans une solitude quasi complète.
COMMENTAIRE : corrigé du professeur (proposition de plan)
I. Un pèlerinage aux sources du bonheur
A. Un cheminement solitaire, une progression graduelle, une avancée pas à pas dans un paysage campagnard vers un lieu coupé du reste du monde, vers un écrin de verdure
• le héros chemine d'un pas assuré dans la campagne tourangelle (pays des ardoisières), à quelques lieus de Chinon : traversée des « landes dites de Charlemagne », d'un plateau qui sépare le bassin fluvial du Cher de celui de l'Indre, des « landes plates et sablonneuses qui vous attristent », la plaine ondulée du pays artannais (à quelques encâblures du château d'Azay-le-Rideau), la vallée « qui commence à Montbazon », les collines hérissées de châteaux forts et de donjons ; souci du réalisme de la description chez Balzac (une cartographie détaillée, exactitude topographique, toponymie, réseaux hydrographiques : la manie de Balzac de consigner les détails géographiques)
• une traversée des landes ennuyeuse, assommante, source d'abattement, (« l'ennui des landes », « terres en friche »), sentiment de lassitude psychologique mais aussi physique (« la fatigue du chemin »).
• Le point d'arrivée : une vallée assimilée à « une magnifique coupe d'émeraude », au fond de laquelle serpente la rivière de l'Indre ; effet de contraste (entre les paysages successivement évoqués), de discordance des sentiments : le narrateur est cette fois « saisi d'un étonnement voluptueux » (opposition entre des