Barrages
Un barrage est un ouvrage d’Art placé en travers d’un cours d’eau, destiné à retenir et stocker de l’eau ou à la dériver. Les techniques de la fin du XIX e et du début du XX e siècle ne permettaient pas l’édification de retenues de grande capacité. Les premiers barrages ont surtout une fonction de dérivation d’une partie de l’eau (écrémage) vers une conduite forcée ou un canal d’irriguation. L’amélioration des techniques et des bétons dans le premier quart du XX e siècle permet d’envisager la réalisation de retenues plus conséquentes, capables de réguler la production hydro-électrique. La géologie (nature des roches sur lesquelles sera édifié le barrage, agrégats extraits sur place) et la topographie (largeur de la vallée), commande le type de barrage utilisé. Les barrages poids : Bissorte inaugure l’ère des grandes retenues d’altitude. Selon la technique la plus classique à cette époque, on élève une digue-poids de 545 m de long, de 63 m de haut, et de 46 m de large à la base. Les barrages poids classiques ont une section en triangle rectangle. Comme on n’était pas certain de la tenue des bétons à cette altitude, le barrage a été recouvert d’un parement de pierres taillées.
Barrage de Bissorte (photo site www.industrie.gouv.fr).
Barrage poids à contreforts de Plan d’Amont (Aussois). (photo B. Juillard) Les barrages voûte : Le barrage est constitué d’un mur en béton armé arqué. La poussée de l’eau est reportée sur les flancs de la vallée. Le barrage a parfois une double courbure verticale et horizontale. Le barrage de Tignes a longtemps constitué un record de barrage voûte de 180 m de haut. Barrage-voûte de Tignes (photo B. Juillard) ; véritable arc cylindrique de 150 m de rayon et de 295,5 m de développement.
Barrage de Tignes (côté aval). (photo B. Juillard)
Barrage à doubles voûtes de Plan d’Aval (Aussois). (photo B. Juillard) Un petit éperon rocheux en milieu de vallée a permis de réaliser deux voûtes.
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