Basilique saint denis
*C’est à la fois :
-une basilique, titre décerné par le pape à certaines églises, en particulier lorsqu’elles abritent des reliques,
-une abbatiale, depuis le VIIe siècle et la création d’une abbaye bénédictine
-une cathédrale, siège de l’évêque, quand un diocèse a été créé en même temps que le département de la Seine-Saint-Denis en 1966. Le terme vient de la chaise de l’évêque, la cathèdre.
*Denis fut envoyé par le pape évêque à Paris au IIIe siècle, où il fut martyrisé. Décapité au sommet de la « butte des martyrs », Montmartre, il aurait pris sa tête sous le bras et marché jusqu’au lieu où fut érigé la basilique. C’est un saint céphalophore, dont la légende rejoint celle d’un saint grec. Quoi qu’il en soit, ses reliques attirent les foules, qui demandent à se faire enterrer au plus près du saint en espérant que celui-ci servirait d’intercesseur pour le paradis.
*Dans cette vaste nécropole est érigée une première basilique au Ve siècle, par Geneviève, patronne de Paris. Elle est très modeste, 9 m sur 20, et l’on en retrouve le plan dans la crypte.
*Au VIIe siècle, Dagobert la choisit comme nécropole. (la chanson du roi Dagobert date du règne de Louis XVI et constituait un pamphlet contre lui). En 1959, la découverte de la tombe d’Aregonde, femme de Clotaire Ier, vêtue de pourpre et identifiée grâce à son anneau d’or gravé, prouve qu’il s’agissait d’une nécropole royale au préalable. Dagobert fait élever une nouvelle église, avec trois nefs et un mur courbe à l’est pour faire circuler les pèlerins avec une double file. Ce mur se trouve dans la crypte, avec ses fenêtres à doubles baies et peintures polychromes imitant le marbre.
*Charles Martel s’y fait aussi enterrer et Pépin le Bref y connaît un 2e sacre.
*Au XIe siècle, l’abbé Suger transforme profondément l’église. Il veut surélever les reliques pour mieux les surveiller, à cause des tentatives de vol. C’est aussi un adepte de la mystique de la lumière, d’où naît la style français (=