Basquiat
Les œuvres de Basquiat montrent de nombreuses couches et repentirs. Il travaille directement sur la toile, sans dessin préparatoire. Il s’agit d’une peinture inspirée des graffitis, peinte en atelier à la verticale comme le montrent les dégoulinures.
Basquiat maîtrise le dessin classique mais choisit de développer une écriture libre, primitiviste et enfantine pour évoquer la culture populaire, l’art africain et l’énergie de la rue. Les giclures indiquent des gestes puissants et rapides. Amateur de jazz, il improvise à partir de sujets récurrents.
Il joue avec des signes et des symboles (ce que l’on sait) et avec des émotions (ce que l’on ressent).
Basquiat s’inspire des signes urbains, des graffitis, des dessins d’enfants, des comics, des vues anatomiques, des masques africains, etc. Ces références évoquent son enfance à Brooklyn, ses racines africaines et le statut des Noirs dans une société encore marquée par la ségrégation
El gran espectaculo (History of black people) : « le grand spectacle » est en espagnol, la langue maternelle de Basquiat et le sous-titre indique qu’il s’agit de l’histoire des Noirs. On peut identifier les mots sickle (faucille), mujer (femme), slave (esclave), pharaoh (pharaon), Memphis (à la fois ville d’Égypte et du Tennessee).
Basquiat naît au début des années 1960 dans le quartier populaire de Brooklyn à New York. Sa famille est originaire d’Haïti et de Porto Rico. Il apprend le dessin d’anatomie. Tagueur, il gagne sa vie en vendant des T-shirts de sa fabrication.
Les œuvres de Basquiat sont destinées à un collectionneur ou à un musée.
Le travail de Basquiat s’inscrit dans le sillage du renouveau de la figuration dans les années 1960 et du pop