Beaudelaire, "a une passante"
La banalité quotidienne devient une oeuvre littéraire. Beaudelaire considère que le poète est un alchimiste (transformer plomb en or = réel en poésie).
Les projets des Fleurs du Mal, faire le beau, à partir du quotidien, voire de l'infâme, du laid. Dans sa préface, il écrit : « J'ai pris la boue et j'en ai fait de l'or ». => le monde est laid, il l'embelli Florilège = le plus beau recueil, travaillé.
Un sonnet extrait des tableaux parisiens, poésie et peinture de la vie moderne parisienne.
Paris, tristesse, grisaille et spleen chez Beaudelaire, mais aussi source de création nouvelle, telle la rencontre inattendue de ce poème, source d'un amour fugitif inespéré.
Comment la ville devient un lieu de rencontre poétique?
Structure du poème
Quatrains : 1er = contexte, cadre de la rencontre et arrivée du personnage féminin. 2ème = Suite de la rencontre et réaction du poète.
Tercets : 1er = Réflexion de Beaudelaire 2ème = analyse de ce qui s'est passé.
La rencontre (= construction du sonnet) Le récit d'un événement passé et bref « hurlait », « passa », « je buvais », « m'a fait » Bref : « l'éclair » = récit d'une rencontre, 1 personnage, une femme et lui-même, un spectateur.
Contexte moderne et sonore : la rue est ici personnifiée. => Son cacophonique, désagréable = contexte non favorable à une rencontre. Importance des sonorités et des hiatus (= association de 2 sons vocaliques (voyelles) qui se heurtent : « la rue assourdissante », « autour de moi hurlait ».
Présence exceptionnelle de la passante. Cf rythme de la phrase, harmonie de sa démarche (v.2,3,4,5). Beauté morale + grâce du corps (statue mais aussi tristesse) Allitération calme : « longue », « mince », « statue » (4 vers # 1er) => rythme régulier (3 ou 6 syllabes). Sonorité [m], [l] = liquides = réguliers, [a] calme.