Beckett corrigé
Sujet : Le silence dans Fin de partie
Analyse du sujet : * Le sujet se présente sous une forme nominale, il ne fait qu’indiquer une notion, sans la problématiser du tout. Il importera donc de proposer une problématique en introduction. * Mot important : silence. Le silence se définit négativement : il est l’absence de parole ou de bruit. Il est donc un état de manque.
Plusieurs pistes pour problématiser le sujet : * On pourra commencer par un relevé rapide de tout ce qui concerne le silence dans la pièce : quel personnage est silencieux ? Lequel ne l’est pas ? etc. * On pourra se rappeler que le théâtre, surtout le théâtre français (pensons au théâtre classique de Racine par ex.), est un théâtre de la parole, un théâtre dont la parole est la norme. Il faudra donc s’interroger sur ce retournement qu’opère Beckett : pour qui donner une place aussi écrasante au silence ? * On devra aussi interroger le rapport du silence à la parole : le silence est-il plus important en quantité / en qualité que la parole dans la pièce ? Le silence est-il l’état normal ? On pourra aussi s’interroger sur les rapports des différents personnages au silence ou à la parole. Se tait-on parce que le silence est préférable à la parole ? * Il faudra aussi envisager le rapport du silence dans sa dimension symbolique : à quoi est-il associé ? On mettra facilement en évidence le rapport du silence à la mort.
Formuler une problématique :
Le théâtre est parole. Pourtant dans Fin de partie, le silence domine. Comment expliquer ce paradoxe ? De quoi l’omniprésence du silence est-elle le signe ?
Rédiger l’introduction : L’introduction doit être rapide et efficace. Elle se construit en trois temps.
* La contextualisation du sujet :
Il ne s’agit pas de replacer des généralités biographiques ou des généralités sur la pièce : vous n’en avez pas le temps et c’est sans intérêt. Il faut sélectionner dans vos connaissances