Beloved
1- Dans l'extrait du livre de Toni Morrison, la dénonciation de plusieurs violences physiques exercées par les Blancs sur les Noirs est frappante:
- « Pas seulement pour vous faire travailler, vous tuer ou vous mutiler, mais pour vous salir »; Ici, l'auteur fait référence aux exactions commises par les blancs qui ont tous les droits quant aux Noirs, le droit de les battre, le droit de les tuer, le droit de les violer.
- « à se demander si le torse sans tête, sans pieds, pendu à un arbre avec un signe dessus était son mari ou Paul D » fait sans doute référence aux multiples lynchages commis par les Blanc, pratique reprise lors de la Ségrégation aux 19 siècle: les Noirs étaient pendu à un arbre, comme des « strange fruit » ( Billy Holiday).
- « les filles qui rôtissaient dans l'incendie de l'école pour gens de couleur allumé par les patriotes ». Car non seulement les Noirs étaient soumis aux pires tortures, mais leurs seuls moments d'instruction, de liberté morale, étaient anéantis: des blancs dits « patriotes » les privaient de toute éducation en soumettant au feu les écoles de Noires.
- « une bande de Blancs avaient pénétré les parties intimes de sa fille », réplique assez crue et révoltante de l'auteur, qui fait un gradation tant l'intensité des exaction augmente: pénétré, souillé, jeté sa fille ( répété 3 fois, comme si l'on enfonçait à chaque verbe énoncé un pieux, toujours plus loin dans sa chaire).
b- Les exactions commises par les Blancs sont la cause d'un rapport cause/ conséquence. Ainsi, ce sont bien les crimes perpétrés par les Blancs ( ci dessus présentés) qui la déterminent à tuer sa propre fille. « de partir avant que Sethe puisse lui faire comprendre que pire-bien pire que cela- » montre que c'est en voulant préserver sa fille des Blancs et de leurs méfaits qu'elle a commis le crime … Voyant ces bourreaux infatigables que sont les Blanc, elle ne pouvait « permettre que cela arrive aux siens », pas à « ce qu'elle avait de