berenice acte 4 scene 5
A. La colère agressive de Bérénice
Des vers 1 à 8 : indignation/colère.Dans le premier vers, la colère de Bérénice est mise en avant, notamment à travers les coupures de ses paroles : "hélas bien ! régnez, cruel ; contentez votre gloire".De plus, nous pouvons noter des allitérations en [r] et en [t] aux vers 1 et 8 qui renforcent ce sentiment d'indignation."Je n'écoute plus rien et pour jamais, adieu" : on a un rythme décroissant qui marque une volontée de fin : Bérénice veut marquer une fin à sa souffrance.
B. Une séparation douloureuse
Champ lexical du temps : "absence éternelle", "jamais", "dans un an", "dans un mois", "que le jour", "sans que jamais", "sans que tout le jour", "compter les jours", "ces jours si longs pour moi lui sembleront trop courts". Ainsi, les marques temporelles se figent dans une éternité.De plus, notons que cette temporalité est appuyée par des figures de style riches et variées : on trouve plusieurs anaphores, vers 11 "dans un", vers 13 "que le jour", vers 15 "sans que". Cette figure d'insistance contribue donc à créer une atmosphère lyrique.Chiasme vers 19 : "ces jours si longs pour moi lui sembleront trop courts".
II) Un dilemme tragique
A. L'amour ou le pouvoir
Nous pouvons relever les champs lexicaux de l'amour, du pouvoir, dans la bouche de Bérénice. Titus est ainsi confronté à un dilemme.Les paroles de Titus se contredisent sans cesse : l'exemple le plus significatif est marqué par une interrogation, symbole du dilemme : "Que dis-je ?".Vers 29 : "je n'y résiste point ; mais je sens ma faiblesse" : césure à l'hémistiche qui met en relief l'idée d'incertitude.