Bien vieillir : pratiquement deux français sur trois pensent qu’il est difficile de… bien vieillir
Selon le professeur Anne-Marie Guillemard, sociologue à l’Université Paris-Descartes Sorbonne : « les réponses des Français révèlent de nouveaux besoins en sécurité auxquels les édifices actuels de la protection sociale, bâtis après la Seconde guerre mondiale, ne sont pas à même de répondre. Désormais la sécurité des individus ne passe plus seulement par une indemnisation a posteriori de risques standards. La protection sociale doit être préventive et viser à sécuriser des trajectoires de vie désormais individualisées et incertaines, faites de ruptures multiples tout au long de l'existence et de va-et-vient entre formation, travail et inactivité. Il s'agit donc d'une sécurité attachée à l'individu et à son parcours spécifique ».
Et la sociologue d’ajouter : « cette nouvelle stratégie d'investissement social implique la mise en œuvre de nouveaux instruments définis comme des « politiques du cycle de vie ». L'offre d'une large gamme de services préserve les possibilités de choix pour couvrir des besoins désormais plus individualisés ».
Les perceptions du « Bien vieillir » : vieillir naturellement et en bonne santé, un challenge pour la majorité des Français
La majorité des personnes interrogées indique ainsi qu'il est « difficile » de bien vieillir (62%). Toutefois, cette perception semble davantage tenir d'une projection pessimiste que d'un constat puisque les personnes âgées de plus de 65 ans considèrent en majorité qu'il est facile de bien vieillir (57% contre 31% des moins de 25 ans). En moyenne, les Français établissent