Bienvenue à gattaca
Synopsis – résumé :
Bienvenue à Gattaca est loin des stéréotypes classiques du film de science-fiction, le futur représenté est somme toute très proche du monde actuel : il n’y a donc aucun extra-terrestre ou machines extravagantes. Par contre, l’eugénisme règnera sur le monde du futur : une nouvelle forme de discrimination a éclot.
C’est dans ce contexte que l’on découvre Vincent Freeman (Ethan Hawke), un invalide – c’est-à-dire non conçu après sélection des embryons – qui rêve de rentrer à Gattaca, institution qui forme des cosmonautes, et Jérôme Eugène Morrow (Jude Law), un valide, génétiquement parfait, mais privé de l’usage de ses jambes suite à un accident. Chacun des deux protagonistes voit en l’autre le moyen de concrétiser ses envies : Vincent profite des gènes parfaits de Jérôme pour tromper la sélection à l’entrée à Gattaca et être enfin plus près des étoiles, en échange de quoi Vincent entretient son désormais « double ». Vincent fait alors partie d’une nouvelle catégorie de personnes : il est un pirate génétique ou dé-gêne- éré.
Analyse :
Eugénisme :
L’eugénisme est omniprésent tout au long du film, et ce dès le titre - en effet, Gattaca est formé des lettres G, A, T et C, (Guanine, Adénine, Thymine et Cytosine) soit les composants chimiques de l’ADN – puis tout au long du film. D’ailleurs, le film même est basé sur une citation de James Watson (prix Nobel de médecine en 1962) : « Nous avons longtemps pensé que notre futur était dans les étoiles, maintenant nous savons qu’il se trouve dans nos gênes. » Ainsi, Bienvenue à Gattaca dresse le portrait d’une société où l’aléatoire n’est plus accepté : tout comme l’ADN, tout est codifié sans erreur possible sous peine de dysfonctionnement du système.
Cet eugénisme, au-delà de l’aspect hautement discriminatoire, renvoie à une notion d’immobilisme et de froideur. En effet, ce sont les mutations qui permettent une évolution. Ainsi, Bienvenue à Gattaca