Biographie et analyse "Discours des misères de ce temps, à la Reine mère du Roi", Pierre de Ronsard
Biographie :
Pierre de Ronsard est né le 11 septembre 1524 au Château de la Poissonnière en Vendômois, désormais département de Loir-et-Cher, et mort le 27 décembre 1585 en Touraine à l’âge de 61 ans. Issu d’une famille de chevaliers, il apprend le latin et accède à la cour en tant que page du dauphin François jusqu’en 1536. Lorsque Ronsard tombe malade, il étudie et lit suite à une énorme perte d’audition. Il reconsidère l’idée d’une carrière de robe et se fait tonsurer en mars 1543 par l’évêque du Mans. Plus tard, avec l’aide de nombreux poètes tels que Joachim Du Bellay, il créée la Brigade, ensuite appelée Pléiade, ayant pour but d’enrichir la langue française et de surpasser la poésie italienne de Pétrarque ou Dante. Avec le succès de la Pléiade, Ronsard publie Odes en 1550 ainsi que Amours de Cassandre qui déplaisent à la cour mais accentuent sa popularité et prouvent un talent certain pour la poésie. Néanmoins en 1554 il est soutenu par le roi Henri II puis, par son successeur Charles IX, de là, Ronsard commence la rédaction des Discours. Lors des guerres de religions, il prend parti pour la religion catholique et le roi, et écrit Discours des misères de ce temps. Il s’éloigne un peu de la cour mais lors du règne d’Henri III, il y est convié de nouveau pour goûter à la philosophie avec d’autres intellectuels. Il a fini sa vie dans son prieuré de Saint-Cosme offert par Charles IX. Ronsard était connu pour son œuvre autant amoureuse que politique et pour sa vive participation dans la vie de la Cour.
Introduction poème :
Ce discours est adressé à Catherine de Médicis, reine mère des rois François II, Charles IX et Henri III. Dans ce discours, Ronsard prend parti pendant les guerres de religions du côté catholique mené par Calvin et dénonce le protestantisme, lui, mené par Luther. Cet extrait du discours, très bien construit en alexandrins, nous montre pourtant l’intolérance envers les protestants, et en écrivant ce discours à la reine,