Gustave Flaubert est le précurseur du roman moderne, aujourd’hui c’est l’une des figures mythiques de la littérature. Il est le fils du chirurgien en chef de l’Hôtel-Dieu de Rouen, il en garde un sens aigu de l’observation. Flaubert se réfugie assez vite dans la littérature pour combler le manque affectif de ses parents. En 1836, sa rencontre avec Elisa Shlésinger le marqua tout au long de sa vie, il transposa d’ailleurs cette passion, et les émotions qu’elle a développées chez lui dans son roman l’Education sentimentale. Après le baccalauréat, il commence des études de droit à Paris où il y mène une vie agitée et il y rencontre de nombreuses personnalités du monde artistique, comme le sculpteur Jame Pradier, l’écrivain Maxime du Camp qui deviendra son grand ami, et le poète et auteur dramatique Victor Hugo. En 1844, il renonce en raison d’une maladie nerveuse à ses études et s’installe à Croisset en 1846 où il y mène une vie de solitaire. En 1846 meurent à peu de semaines d’intervalle, son père et sa jeune sœur. C’est la même année que commence sa liaison houleuse avec la poète Louise Colet, il entretiendra avec elle une longue correspondance dans laquelle il lui parle de son métier d’écrivain, et ses vues sur les rapports entre les hommes et les femmes. Il assiste à Paris à la révolution de 1848 avec un regard très critique que l’on retrouve dans l’un de ses romans ; l’Education sentimentale. Entre mai 1848 et septembre 1949 il reprend son livre La tentation de Saint Antoine inspiré d’un tableau durant l’un de ses périples. En 1849, il voyage en Orient. À son retour, il commence à écrire Madame Bovary encouragé par ses amis écrivains, en s’inspirant d’un fait divers et en fréquentant les salons parisiens les plus influents du Second Empire. A sa parution en 1857 il est poursuivi pour atteinte aux bonnes mœurs, mais il est finalement acquitté. Après le succès de Salammbô en 1862, la publication en 1869 de L’Education sentimentale ne remporte pas un grand