Biographie volta
(1694-1778)
C’était un écrivain et philosophe français. C’est un fils de notaire, donc issu de la bourgeoisie.
Il fit ses études chez les jésuites de Clermont. Plutôt que de faire son droit, il préféra fréquenter les milieux littéraires et écrire des vers dont certains, jugés insolents envers les Régent, le firent embastiller. Sa tragédie « Œdipe » et le « poème de la ligue » lui apportèrent le succès, mais il retourna à la Bastille après une querelle de 5 mois avec le chevalier de Rohan-Chabot. De retour en France, il publia des tragédies inspirées de Shakespeare. Emilie du Châtelet lui offrit l’hospitalité et c’est chez elle qu’il rédigea la satire en vers du « Mondain » (1736), les 7 poèmes intitulés « Discours de l’homme » (1738), les tragédies « Mahomet » et le « Fanatique » (1741), le conte philosophique « Zadig » (1747), dans lequel il raille la présomption humaine et critique les abus sociaux. De 1744 à 1747, il connut une brève grâce auprès de Louis XV. Privé de l’aide de Mme du Châtelet, il accepta l’invitation du roi de Prusse, Frédéric II, où correcteur des vers de son hôte, il écrivit « le siècle de Louis XV » (1751) et le conte philosophique « Micromégas » (1752). S’étant fâché avec son protecteur, il revint en France. Son poème héroï-comique, « La Pucelle » (1755), scandalisa les catholiques.
En 1773, il devient l’amant de Mme du Châtelet. Ils ont un intérêt commun pour l’étude et sous l’influence de son ami Voltaire, va se passionner pour les sciences. Elle joue un rôle essentiel dans la métamorphose de l’homme de lettres en « philosophe ». Ils vont connaître 10 ans de bonheurs et de vie commune. Puis, les infidélités sont réciproques mais ne se séparent pas pour autant, l’entente entre les deux esprits demeurant la plus forte.
Ses combats incessants contre toute forme de restriction apportée à la liberté individuelle lui acquirent, au sein de la bourgeoisie libérale, une immense popularité ; deux mois avant sa mort,