Biographie d'Alexandre Yersin
Engagé comme préparateur par Roux, en 1886, il effectue à l'Institut Pasteur une thèse sur la tuberculose tout en contribuant à l'isolement de la toxine diphtérique et à la réalisation du sérum antidiphtérique. Faisant preuve d'une indépendance d'esprit singulière pour l'époque, il suit également le cours de bactériologie de Robert Koch, ancien rival de Louis Pasteur, à l'Institut d'hygiène de Berlin. Il est naturalisé français en 1889.
Un jeune homme anticonformiste
Épris d'aventure, le jeune homme obtient en 1890 un poste de médecin militaire en Indochine et en profite pour explorer les hauts plateaux de Cochinchine et d'Annam. En 1894, il se lance dans la plantation d'hévéas. C'est alors qu'une épidémie de peste ravage la Chine méridionale. Le chercheur est aussitôt mandaté par le gouvernement français et l'Institut Pasteur pour enquêter sur les sources du mal. Le 20 juin 1894, Alexandre Yersin, un médecin militaire formé à l'Institut Pasteur, isole à Hong-Kong le bacille de la peste. Pourvu de moyens dérisoires, Yersin réussit ainsi à identifier et isoler en trois semaines le responsable de ce fléau immémorial qui terrorise les hommes de toutes conditions et de tous pays. Il s'agit d'un microbe très résistant qui porte depuis lors le nom de son découvreur : le bacille de Yersin («Yersinia pestis»). Puis il découvre que ce bacille existe à l'état naturel chez certains rongeurs d'Asie et peut être transmis par l'intermédiaire de puces à des rats et, de là, à l'homme. Puis il crée un laoratoire à Nha trang afin de fabriquer le sérum anti-pesteux
Revenu à Paris l'année suivante, Alexandre Yersin met au point avec Calmette et Roux un vaccin et un sérum