Bizness
Pour les garçons, la réaction de la famille est moins violente dans la majorité des cas puisque la famille considère qu’ils se sont égarés momentanément et qu’un jour ou l’autre ils leur reviendront. C’est souvent le cas : nombreux sont ceux qui ont vécu avec des non-comoriennes
(maritalement ou en concubinage) et qui arrivés à un certain âge se sont résolus à s’unir avec une comorienne (par amour, par pression familiale ou de la société comorienne). Mais revenons à notre sujet de départ.
Dans le couple mixte que formera la femme comorienne, le garçon n’est pas forcément blanc.
Il peut être arabe, africain, asiatique, etc.. Mais il n’est pas comorien et la famille de la femme se sent dépossédée. Dans la société comorienne, la femme est l’honneur de la famille, le vecteur de la transmission des valeurs et de la lignée familiale puisque les enfants appartiennent à la mère donc aux membres de sa famille. Ce comportement de rejet de leur progéniture n’est pas propre aux Comoriens. Il existe dans les autres sociétés ou communautés. Ces réactions sont dictées par la peur des autres, de l’inconnu et par la volonté de se reproduire entre soi .
Alors Hourrah ? Nos parents réagissent comme les autres parents du monde entier ? Le problème est que bon nombre d’entre eux réagissent ainsi même si le futur gendre est comorien. En effet, la société comorienne fait la différence entre les Comoriens de chaque île, de chaque ville et même de chaque quartier (wuwo msafarini).
Un étranger pourrait se demander si pour la société comorienne, l’idéal n’est pas le mariage entre frères et soeurs. En fait si l’inceste est fortement puni dans la société comorienne le mariage entre cousins germains est très prisé.
De plus en plus de couples « mixtes » se forment et rares sont les parents qui les acceptent et essaient de comprendre.
Un quart des Comoriens vivent à l’extérieur :
- soit parce qu’ils sont nés ou ont