Bonjour
Meret Oppenheim, le Déjeuner de fourrure, 1933
a) Cette photographie représente une tasse recouverte de poils ou alors uniquement constituée de poils. Sous cette tasse se trouve une sous-tasse également recouverte de poils. Et pour finir, une cuillère, tout autant recouverte de poil est posée sur cette sous-tasse.
En se basant sur l’aspect de ces poils, nous pouvons en déduire qu’il s’agit de la fourrure d’un animal sauvage. Il n’y a qu’un premier plan qui est constitué de ces trois objets.
b) Il s’agit en effet d’une photographie que l’on peut qualifier de surréaliste.
L’observation de cette œuvre nous indique que l’artiste joue avec les contrastes, comme si elle cherchait à déstabiliser, ou peut-être à faire rêver, l’observateur. Le regard de ce dernier se porte immédiatement sur les objets en tant qu’ustensiles de la vie quotidienne, or quelques instants plus tard, il est saisi par l’improbable : ces ustensiles sont identifiables à leur forme et à leur disposition logique, mais ils sont inutilisables à cause des matériaux qui les composent. Il s’agit en effet de poils, vraisemblablement de chamois ou de lion, qui les recouvre entièrement.
Ce contraste est saisissant et il attire particulièrement le regard sur ces objets qui, a priori, sont sans intérêt particulier. Cet aspect inhabituel et improbable suscite la curiosité et intrigue l’observateur par le côté surréaliste de ces objets courants et pourtant recouverts de fourrure.
L’artiste a sans doute voulu nous faire sortir de la routine de la vie courante, nous faire réfléchir et prendre de la distance par rapport à nos certitudes. En détournant ces objets de leur sens habituels, l’artiste nous pousse à remettre en question nos valeurs.
Par cette fourrure, plus douillette que de la simple porcelaine, Meret Oppenheim a peut-être cherché à symboliser la chair, la protection. On peut, par exemple, y voir l’allusion à un nid. Par ailleurs, cette photographie peut symboliser