Le déserteur de Boris Vian (1954)
Auteur contre la guerre

Qu’il s’agit de la première ou deuxième guerre mondiale, d’une guerre civile espagnole, algérienne, syrienne ou pacifique, nombreux sont les jeunes hommes qui ont risqué leur vie en étant obligés de se joindre aux forces de guerre et de combattre. Il s’agit d’une réalité commune et planétaire dont nous sommes pleinement conscients, comme on peut le constater dans la chanson Le déserteur, de Boris Vian écrite en 1954. En effet, la situation décrite dans ce poème raconte l’histoire d’un homme, qui, après avoir reçu des papiers militaires pour lutter, refuse étant contre la guerre. Il est motivé par les malheurs que fait la guerre et dénonce celle-ci comme une bêtise humaine. (111 mots)

Tout d’abord, le jeune homme forcé à entrer dans l’armée démontre qu’il est contre la guerre par un refus en dénonçant les malheurs de cette dernière qui touchent ses proches et lui-même. Comme vous pouvez le constatez à travers les strophes du poème, un extrait révèle parfaitement cette idéologie du désastre qu’a apportée au narrateur: « Depuis que je suis né / J'ai vu mourir mon père / J'ai vu partir mes frères / Et pleurer mes enfants / Ma mère a tant souffert / Elle est dedans sa tombe / On m'a volé ma femme / On m'a volé mon âme / Et tout mon cher passé ». Comme on le perçoit dans cet extrait, le jeune homme a évolué, dès son plus jeune âge, à travers des situations difficiles et malheureuses cadrées dans le monde des conflits, des combats et de la souffrance. Permettez-moi d’employer le mot « châtiment », car en effet, il souffre et est affecté par le décès de ses parents, par le départ de ses propres frères, par l’enlèvement de sa femme durant son absence et par le chagrin qu’éprouvent ses enfants. Ses traces le suivront toute sa vie et ne pourront nullement s’effacer de sa mémoire. La guerre a assassiné ses proches et a arraché son passé de ses propres mains. Le narrateur, en démontrant qu’il a été touché par le