Bonjour
Henry Bauchau : La petite enfance d'Henry Bauchau est marquée par l'invasion allemande et l'incendie de la maison maternelle à Louvain. Le romancier évoquera ce drame dans L'Incendie Sainpierre. Il fait des études de droit à la Faculté Saint-Louis, puis à l'université de Louvain. Avant d'être mobilisé en 1939, il exerce des activités dans le journalisme et milite dans des mouvements de jeunesse chrétiens. Pendant la guerre, de juillet 1940 à juin 1943, il sera responsable du Service des volontaires du travail pour la Wallonie (SVTW), avant de rejoindre un mouvement de Résistance armée; blessé dans un maquis des Ardennes, il termine la guerre à Londres. Son action dans le cadre du SVTW lui vaudra d'être soupçonné après la Libération, mais il est officiellement acquitté par le tribunal militaire. Blessé néanmoins par cette incrimination, il s'éloignera de son pays et vivra en Suisse et en France. À Paris, il travaille dans la distribution de livres, principalement pour l'éditeur franco-algérien Edmond Charlot. Il fréquente Camus et bien d'autres célébrités, et se lie d'amitié avec Jean Amrouche, ce qui l'amènera à soutenir la cause algérienne, ultérieurement, à partir de la Suisse. De 1947 à 1951, Bauchau entreprend une psychanalyse auprès de Blanche Reverchon, l'épouse du poète Pierre Jean Jouve. Cette analyse marquera profondément sa pensée.
C’est en 1958 qu’il publie son premier recueil de poèmes, Géologie, qui obtient le prix Max-Jacob. En 1960, Ariane Mnouchkine monte sa pièce Gengis Khan aux Arènes de Lutèce. Jean-Claude Drouot reprendra l’œuvre en 1988. Entre-temps, Henry Bauchau voyage. Sa vie se partage entre la France, la Suisse et la Belgique ; entre l’enseignement, la psychanalyse (à Paris, avec Conrad Stein) et l’écriture ; entre succès et difficultés financières. L’Essai sur la vie de Mao Zedong lui demande huit ans de travail et est publié en 1982. En 1985, il reçoit le Prix quinquennal de littérature pour l’ensemble de sa carrière.