Boris vian
Le Déserteur, une des chansons les plus connues et reprises de Boris Vian notamment par Juliette Gréco et Johnny Halliday. Elle a été chantée la première fois par Mouloudji. Elle fut censurée dès son premier passage à la radio par Paul Farber. N'oublions pas qu'à cette époque il était très provocateur d'intituler sa chanson le déserteur et de parler si ouvertement de désertion sachant que déserter était passible de la peine de mort et jugé irrespectueux envers les anciens, les actuels et les futurs combattants de guerre. Pour sa défense, Boris Vian lui avait envoyé une lettre qui est connue sous le nom de Lettre ouverte à Monsieur Farber où Boris Vian qualifie sa chanson de « procivile » et non d'« antimilitariste ».
Boris Vian
Écrivain, Poète, parolier, chanteur, musicien, peintre et compositeur, Boris Vian est né le 10 mars 1920 et est mort le 23 juin 1959 à l'âge de 39 ans.
Ses principales œuvres sont :
L'écume des jours ; L'arrache cœur ; J’irai cracher sur vos tombes ; l'Automne à Pékin... ou encore : Le Déserteur ; La complainte du progrès ; J'suis snob...
Il s’agit d’une lettre adressée à « Monsieur le Président » par un homme ayant reçu un ordre de mobilisation en raison d’un conflit armé. L’homme y explique qu’il ne souhaite pas partir à la guerre, et justifie sa décision par les décès survenus dans sa famille proche à cause de la guerre, et par le fait qu'il ne veut pas tuer de pauvres gens. Il révèle son intention de déserter pour vivre de mendicité tout en incitant les passants à suivre son exemple.
Cette chanson dénonce la guerre comme étant une bêtise humaine. Il dit clairement que ce que fait « Monsieur le Président » est une absurdité et qu’il préfère se faire tuer par les gendarmes, plutôt que d'aller à la guerre tuer de pauvres innocents. Cette chanson est donc un appel à la paix, mais aussi à la révolte pacifiste, sans se battre, juste dire non à la guerre.
Tout au long de la chanson Boris Vian s’adresse à «