Bruno patino, la civilisation du poisson rouge
Pour développer l’attraction des plateformes numériques et leur capacité à absorber l’attention que les utilisateurs y consacrent, « le lien manquant n’est pas la technologie, c’est la psychologie » (p: 62). La ruée vers « l’or du temps »Des journées prolongéesIl faut savoir que la durée d'usage quotidien du smartphone a plus que doublé dans les années 2000.Patino confesse au lecteur dans son ouvrage que ses vingt-quatre heures se sont transformées en trente-quatre heures: en se prenant lui-même en exemple, englouti dans le cercle vicieux du digital, Patino illustre le fait que nos journées semblent considérablement plus longues du fait que nous ne puissions nous empêcher de passer notre temps libre sur nos écrans.Serait-ce dû à la peur de rater quelque chose, la « crainte d’être exclu par l’ignorance » (FoMo, « Fear of Missing Out », p:63) …afficher plus de contenu…
Autrement dit, la révolution numérique nous a dépossédés de notre temps mis au service des GAFAM et du développement de leurs business. Les données personnelles, le « nouveau pétrole »Les grandes entreprises ont accès à nos données comportementales grâce à des algorithmes particuliers qu’elles créent et mettent en place: elles ont donc accès à l’intégralité de notre temps, car nous sommes en connexion permanente.Elles vont utiliser des outils déjà testés et exploités pour essayer de conquérir du temps sur du temps déjà utilisé. « Le principe est simple : capter le temps des utilisateurs connectés en leur proposant d’en gagner ». L’objectif de ce raisonnement n’est autre que de nous surveiller pour favoriser la captation du temps de l’économie de l’attention, et