Au Sénégal, comme partout ailleurs en Afrique, les événements familiaux comme le mariage, la naissance ou la mort sont célébrés avec un rituel et un cérémonial particulier qui tient compte de la signification mystique, religieuse et sociale qu’ils revêtent dans la culture de chaque communauté. Chez les wolofs, ethnie majoritaire au Sénégal, ces événements sont célébrés selon un mode syncrétique qui combine les traditions locales d’essence animiste aux pratiques islamiques, tout en s’ouvrant de plus en plus à certaines influences occidentales. 1. Le mariage : Le mariage est avant tout ici une affaire de famille. Il n’engage pas seulement les deux membres du couple. Il unit deux familles dans l’acception la plus large du terme qui inclut toute la parenté et même les relations (amis, voisins). Ainsi dés que les deux familles à travers leurs responsables se sont entendues pour unir leurs enfants, commencent les échanges de civilités : visites de « reconnaissance » du jeune homme auprès de sa belle-famille, particulièrement auprès du père, des tantes paternelle et maternelle et du parrain de la fille qui sera chargé de donner sa main. L’usage veut qu’à chaque visite le futur gendre fasse quelques libéralités en espèces sonnantes et trébuchantes pour convaincre de son sérieux et de ses capacités (financières) à subvenir aux besoins de l’élue de son cœur. Les conditions du mariage (dot, date, départ au domicile conjugal) sont négociées entre les deux parties. La dot telle qu’elle présentée est plus l’affaire des femmes que des hommes. Le jeune homme doit envoyer ses sœurs la verser auprès de sa future belle-famille qui en aura fixé au préalable la nature et le montant : bijoux en or, argent. Il arrive que les familles nanties y ajoutent une voiture, une villa, un billet pour la Mecque à la belle-mère, pour montrer leur puissance et leur détermination à conquérir la main de la jeune fille. Alors, on parlera d’une affaire de « gros