Cabinet de curiosité N°2
Apparus à la Renaissance en Europe, les cabinets de curiosités sont l'ancêtre des musées et des muséums. Ils ont joué un rôle fondamental dans l'essor de la science moderne même s'ils gardaient les traces des croyances populaires de l'époque (il n'était pas rare d'y trouver du sang de dragon séché ou des squelettes d'animaux mythiques). L'édition de catalogues qui en faisaient l'inventaire, souvent illustrés, permettaient d'en diffuser le contenu auprès des savants européens.
Dans les cabinets de curiosités, les collections peuvent s'organiser en quatre catégories (nommées en latin) :
Les artificialia ou mirabilia, "choses étonnantes, admirables" regroupent les objets créés ou modifiés par l'Homme (antiquités, œuvres d'art, armes, monnaies, instruments de musique etc.),
Les naturalia rassemblent les animaux naturalisés, les insectes séchés, les squelettes, les carapaces, les coquillages, les herbiers, les fossiles, les minéraux et les "monstres",
Les exotica regroupent les plantes et animaux exotiques, Les scientifica regroupent les instruments scientifiques.
Les Musées d’Histoire Naturelle ont pour ancêtres les « cabinets de curiosités », nés au XIVème siècle, constitués d’objets extraordinaires, qui sont les trésors des rois et des nobles. Au début du XVIIIème siècle, les collections deviennent de plus en plus représentatives du règne animal et du règne végétal. C’est avec la Révolution française qu’elles deviennent publiques. La fin du XVIIIème siècle et le début du XIXème siècle connaissent un grand essor scientifique : l’inventaire et le classement systématique du