Camus et la peste

966 mots 4 pages
Il est difficile de catégoriser Camus dans un courant littéraire défini, mais sans doute il fonde sa narrative sur les angoisses existentielles de la société européenne de l’entre deux guerres. Devenu journaliste à Alger puis à Paris, il cherche à s’engager en 1940. Sous l’occupation allemande, il tient une place importante dans la Résistance et devient rédacteur en chef du journal “Combat”. Camus continue à militer en faveur des déshérités et des victimes de la lutte pour la liberté; il lance en1956 un appel aux musulmans en faveur de la trêve en Algérie. Son oeuvre se joue autour deux pôles: l’absurde et la révolte, correspondant aux deux étapes de son itinéraire philosophique; la philosophie de l’absurde est définie dans “Le Mythe de Sisyphe, essai sur l’absurde”.
Le sentiment de l’absurde est à l’origine de la pensée et de l’action et il naît subitement et dans la plus banale des situations quotidiennes. Au caractère machinal de la vie de tous les jours correspond l’automatisme de nos gestes; donc le non-sens est à l'intérieur et en dehors de nous. Cela est vécu sans efforts jusqu'au jour où le sentiment de l'absurde est de causer de l'inconfort. Cette découverte peut naître du sentiment de l’étrangeté de la nature, de l’hostilité primitive du monde auquel on se sent tout à coup étranger: la nature est à nous familière parce que nous dessinons sur elle des modèles de nos habitudes et parce que nous ne sommes pas en contact avec elle mais avec nos idées et désirs que nous projetons en nous-mêmes. Etre en contact direct avec la nature signifie dévoiler ce qui diffère essentiellement de la conscience humaine. Le temps n’est plus une fonction auxiliare mais le “pire ennemi”: il n'est pas un environnement propice à nos projets. Il devient insignifiant de se vanter de sa jeunesse parce que cela signifie dessiner la courbe qui se termine avec la mort. Mais c’est surtout la certitude de la mort qui révèle l’absurdité: nous n’avons pas l’expérience de la mort

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