Camus l'etranger
Dans cette première scène ; « Il l’avait battue jusqu’au sang… Cela m’était égal d’être son copain et il avait vraiment l’air d’en avoir envie » (Première partie, chapitre 3 ; pages 34-36), Meursault nous relate cette conversation qu’il a eue avec son voisin Raymond. Où ce voisin lui confesse qu’il bat sa femme et qu’il veut la punir d’avantage maintenant qu’elle est partie! Meursault se montre compréhensif, au lieu de se tenir sur ses gardes comme tout être humain l’aurais fait. Il écoute calmement et acquiesce vaguement, reste calme, sans émotion ni morale, comme si on lui demandait s'il voulait un sucre ou deux dans son café.
Et on continue avec l’extrait suivant (Première partie, chapitre 5 ; pages 46-47) « Marie est venu me chercher et m’a demandé si je voulais me marier avec elle… Les gens ont la peau blanche », où Meursault exprime toujours un sentiment de faute, tout en manifestant une totale incompréhension des conventions sociales et de la hiérarchie des valeurs. Une personne humaine, ne répondrais jamais que cela lui est indifférent avec tant de plénitude. On s’attend à ce que cette réponse soit « le calme avant la tempête », mais non, il est vide de sentiment, il n’exprime rien, il ne ressent rien, il est comme anesthésié. Il est complètement étranger au monde, indifférent à tout ce qui l’entoure, et prend conscience du vide existentiel omniprésent. Et on le comprend bien dans le passage ou Meursault relate l’épisode où son patron lui offre une perspective de carrière à Paris (Première partie, chapitre 5 ; pages 45-46) « Peu après, le patron m’a fait appeler et, … j’ai répondu qu’on ne changeait