Candide, chapitre xix commentaire
Le texte se présente comme une pause dans l’aventure du héros, qui jusque là ne s’était que peu attardé sur les malheurs de ses frères. L’entretien qu’il commence avec le nègre de Surinam reflète une description neutre, des conditions de vie des esclaves. En effet l’introduction de l’extrait est faite de manière impartiale, mais entame directement le sujet par une opposition entre les hommes libres « qui [approchent] de la ville » et l’esclave « étendu par terre ». De plus la présentation du nègre est faite par le narrateur qui ne prend pas partie : il le décrit comme « n’ayant plus que la moitié de son habit, c'est-à-dire d'un caleçon de toile bleue » et à qui il « manquait […] la jambe gauche et la main droite », comme si l’homme ne valait guère plus que ses habits. La focalisation externe expose ici l’horreur mais ne fait ressentir aucun effroi ce qui donne au lecteur une sensation