Candide eldorado
Au 18e siècle, la société est fondée sur des inégalités de naissance. Il y a une distinction de classes sociales. Voltaire affirme que tout homme a le droit de se croire entièrement égal aux autres hommes, mais il ne remet pas en cause l'existence d'inégalités qui permettent à la société de fonctionner. Le genre humain a besoin d'inégalités pour vivre. On étudiera le chapitre 18 de Candide en trois parties : Les marques du paradis, les valeurs dominantes pour Voltaire et sa distance par rapport au récit.
I - Les marques du paradis :
Les "moutons volants" connotent tout d'abord la liberté face à la gravité terrestre et d'autre part une vitesse énorme.
Voltaire utilise de nombreuses hyperboles pour montrer la beauté et le raffinement de la ville :
* des hyperboles chiffrées : "portail [...]de deux cent vingt pieds de haut et de cent de large" (soit environ 70 mètres par 30), "deux files chacune de mille musiciens", "édifices publics élevés jusqu'aux nues" ( = qui s'élèvent jusqu'au ciel), aussi hauts que ceux de Babylone, voir La Princesse de Babylone du même auteur, "galerie de deux mille pas" (environ 1500 mètres) "toute pleine d'instruments de mathématique et de physique" * une énumération qui montre le raffinement de ce pays : " fontaines d'eau pure", "fontaines d'eau rose", "celles de liqueurs de canne de sucre". * On note aussi une touche de fantaisie apportée par Voltaire : "robes d'un tissu de de duvet de colibri".
II - Les valeurs dominantes pour Voltaire :
* La vie est simple et harmonieuse : le Roi reçut des étrangers "avec toute la grâce imaginable et [...] les pria poliment à souper". Il n'y a donc pas d'inégalités sociales dans ce pays. * La monarchie est libérale et le rôle de la connaissance est important : il n'y a pas de prisons, de cour de justice et de parlement. La ville possède un "palais des sciences" gigantesque avec une partie dédiée aux mathématiques et à la physique impressionnante :