Candide incipit
Candide (1759) de Voltaire (1694-1778) [Règne de Louis XV]
Réponse au philosophe allemand Leibniz, auteur de la Théodicée (Dieu étant absolument parfait, il est absolument bon, omniscient et donc le monde qu’il a créé ne peut être que bon) théorie de la Providence. Voltaire en est scandalisé car grand tremblement de terre à Lisbonne, qui a causé beaucoup de morts.
Chapitre I
[Du début à « et par conséquent, de toute la terre. » : incipit]
Rôle de l’incipit : présenter les personnages, la situation initiale, le contexte.
Les Personnages
Candide, le héros, est « un jeune garçon » dont le surnom évoque la candeur et la naïveté.
Le baron peut être assimilé à un roi dans un conte de fées. Il détient le pouvoir et rappelle Zeus (Thunder = l’éclair). Le nom de son domaine, Thunder-ten-tronckh, a une consonance germanique plutôt agressive.
La baronne, imposante, est définie par son poids (env. 150 kg) et tire son mérite de son apparence.
Cunégonde, « fraiche, grasse, appétissante », est la princesse dévergondée, symbole de sensualité.
Pangloss (pan = tout, gloss (γλώσσα) = langue) est assimilé au sorcier ou au sage.
Caractéristiques du conte de fées
Le conte philosophique commence par « il y avait », ce qui rappelle le « il était une fois » des contes de fées. Thunder-ten-tronckh est un endroit merveilleux où tout est beau. Le château du baron est « le plus beau des châteaux ». Système de surnoms : Candide, Cunégonde, Pangloss. Agressivité du nom « Thunder-ten-tronckh », etc.
Critique de la société du 18ème siècle grâce à l’ironie
Le ton du naïf Candide est admiratif car il croit aux apparences. La pensée de Voltaire se glisse cependant dans le récit, chargée de critiques.
Critique de la noblesse
Dans la société du 18ème siècle, le mérite hérédité, droit du sang, famille que l’on a. Les quartiers sont importants pour distinguer la noblesse d’épée de la noblesse de robe. Or, Candide est un bâtard,