Candide: l'eldorado
Ce texte est un extrait du chapitre XVIII de Candide, conte philosophique (récit imaginaire s’inspirant de la forme d’un conte et qui reprend les idées et les concepts à portée philosophique) de Voltaire, philosophe des Lumières, publié en 1759. Dans ce conte, Voltaire à travers un personnage naïf Candide se moque d’un courant philosophique qui magnifie l’optimisme et nie le mal. Son personnage va constater à travers les épisodes dramatiques de sa vie que « tout n’est pas pour le mieux dans le meilleur des mondes ».
Dans cet extrait Candide et son valet Cacambo arrivent par hasard à l'Eldorado (citée mythique imaginée par les Conquistadors espagnols lors de la conquête de l’Amérique). Voltaire force ici l'aspect merveilleux de ce pays : il annonce l'utopie et fait une satire de celle-ci tout en faisant une violente critique des institutions du XVII° siècle : l’église et ses représentants et le pouvoir. Dans un premier temps je vais étudier l’utopie de l’ Eldorado puis les idées des Lumières à travers la critique de la société de l’Ancien Régime.
I) Une société idéale, le monde fabuleux de l’utopie
Le voyageur découvre peu à peu un monde nouveau qui apparait comme le contraire du monde qu’il connaissait.
-C’est une utopie traditionnelle : - connecteurs temporels qui différencie les quatre démarches des voyageurs : « après quoi » « en attendant »
- pays qui n’existe pas/ où tout est parfait, pays imaginaire où un régime politique idéal gouverne un peuple heureux.
- Pays décrit dans les moindres détails : fonctionnement, institutions, religion
-Elle est présentée par un personnage extraordinaire : une caricature. Il est présenté comme un bon vieillard : reprise de l’expression 3 fois lignes 23, 20 « bon et respectable sage » avec une modestie exagérée lignes 6,9 « rougit » et dans l’excuse lignes 43 et 46 « excusez- moi »
-C’est un monde trop parfait avec des détails féeriques :
- grandeur, énormément de tout