Candide - écriture d'invention
Candide parle avec agitation, le dos appuyé contre un pôle noir. Pangloss est assis à côté de lui et l’écoute consterné. “... Des hommes qui meurent, d’autres qui tuent sans pitié, des orphelins, des veuves, des blessés; du sang, des larmes, des maisons détruites, des villages rasés; partout la maladie, la pauvreté, la haine; la moralité sacrifiée, la population traumatisée, des sites à jamais détruits; c’est cela que la guerre Pangloss. Les Abares et les Bulgares agissent comme des sauvages sans humanité!
Cela semble horrible, la guerre est vraiment révoltante! S’exclame Pangloss. Pourtant, il n’est pas à douter qu’elle est pour le mieux en s’inscrivant dans un dessein plus grand, cohérent avec l’existence du meilleur des mondes. Mais combien de victimes dis-tu que ce carnage ait produit?
Plusieurs douzaines de milliers de morts et autant de blessés dans chaque camps! Sous mes yeux, j’ai vu mes compagnons, des hommes comme toi et moi, tombés sous les balles, empalés par les baillonettes, écrasés sous les canons, poignardés par derrière, ou même transpercés à l’épée, sans un regard de pitié.
Et tu racontes qu’ils s’attaquaient aussi aux villages? Comment cela est-ce possible? Demanda Pangloss, visiblement choqué.
La guerre n’a pas de considération pour les innocents. Les lois de guerre ignorent les souffrances et les malheurs des civils. Ainsi, le brulâge des villages est