caricature mahomat
Le 19 septembre 2012, un film sur l’islam « l’innocence des musulmans » a fait grand bruit au sein de la communauté religieuse musulman. Face a cette polémique, le journal satirique « Charlie Hebdo » a publié une caricature mettant en jeu le Prophète Mahomet. De nombreuses plaintes ont été déposées face à cette parution. Le magasine sera même jugé prochainement pour ses agissements.
La liberté de religieuse peut elle limiter la liberté d’expression ?
Elles participent du droit fondamental de la presse à caricaturer une idée politique ou religieuse. L’interdire, ce serait rétablir un délit de blasphème totalement opposé à la notion de laïcité. La laïcité, faut-il le rappeler, ce n’est pas seulement de traiter de manière égale toutes les religions, c’est aussi avoir le droit d’être athée, de critiquer les religions, de blasphémer.
Comme de nombreux commentateurs l’ont rappelé à travers la presse, le délit dans la loi française est de viser une communauté dans son ensemble, et non pas de viser une opinion religieuse. En attaquant une figure symbolique, le Prophète Mahomet, Charlie Hebdo n’attaque pas des personnes physiques, mais une idée religieuse dans la tradition française d’une presse anti-cléricale qui remonte à la fin du XIXème siècle et au débat sur la séparation de l’église et de l’état. Le délit de blasphème a été aboli par la loi introduisant la liberté de la presse du 29 juillet 1881.
La seule question qui se pose était : était-ce le bon moment ? Etait-il opportun de publier ces caricatures au moment même où une partie du monde musulman est en effervescence suite au film islamophobe « l’innocence des musulmans », et où les plus intégristes recourent à la violence pour exprimer leur colère. Violence qui a déjà causé de nombreux morts et blessés. Charlie Hebdo est un journal satirique certes, mais également un journal puisant son contenu dans l’actualité. Pouvait-il ne pas traiter des émeutes autour du film « l’innocence