Carmen de mérimée
Chapitre 1 :
Mérimée relate comment, à l'occasion de recherches menées en Espagne, dans les environs de Cordoue, sur la bataille de Munda, il rencontra un voyageur que son guide reconnut comme le bandit de grand chemin don José Lizarrabengoa, dit José Navarro, dont la tête était mise à prix pour deux cents ducats. Pendant la nuit, le guide alla dénoncer le bandit à la police. Mérimée, qui n'avait pu l'en dissuader, s'estimant lié à don José par des relations d'hospitalité, l'avertit donc, et lui permit ainsi de s'échapper.
Chapitre 2 :
La semaine suivante, séjournant à Cordoue, Mérimée rencontra une gitane nommée Carmen qui l'emmena chez elle pour lui dire la bonne aventure. Soudain, entra un homme, l'amant de la belle, nul autre que don José qui, à son tour, sauva son ami de cette furie dont il s'aperçut qu’elle lui avait volé sa belle montre en or.
Après plusieurs mois d'absence, il revint à Cordoue où, apprenant que don José, arrêté pour meurtre, y était en prison et allait être exécuté le surlendemain, il lui rendit visite et l’écouta lui faire le récit de «ses tristes aventures».
Chapitre 3 :
Ce Basque avait dû quitter le séminaire à la suite d'une rixe où il avait tué son adversaire. Il s'était engagé dans un régiment de dragons dans le Sud, et était devenu un brigadier fort bien noté. Il était en passe d’être nommé maréchal des logis quand, étant de garde à la manufacture des tabacs de Séville, il vit pour la première fois la gitane Carmen qui y était cigarière. Dès le premier regard de ses yeux de braise, la belle, de noir vêtue, bouquet de cassie sortant de sa chemise, cigarette aux lèvres, lui fit perdre la tête. L’interpellant avec effronterie, elle le scandalisa et l'enflamma, même s’il voyait en elle le diable incarné. Deux heures plus tard, comme elle s'était battue sauvagement et avait tailladé les joues d’une collègue, il dut la conduire en prison. Subjugué par son charme, d’autant plus séduit que, disant être née au pays basque,