Cas Gerenral Motors: le déclin de l'empire
Le plan de sauvetage ne fait donc guère de doute. Mais il n’est pas encore adopté que les sceptiques se font déjà entendre : cela ne suffira pas, disent-ils. C’est la thèse de tous ceux qui expliquent que l’actuelle crise économique et financière a accentué les difficultés des Big Three de Detroit, mais que les causes sont bien plus profondes et qu’une injection de cash ne fera que prolonger l’agonie du patient. Robert Farago est de ceux-là. Le journaliste tient depuis deux ans sur son blog (www.thetruthaboutcars.com) une chronique de la mort annoncée de GM et il est catégorique: « Le plan de sauvetage échouera si GM n’est pas placée sous le chapitre 11. »Le chapitre 11, c’est la loi américaine sur les faillites qui permet aux compagnies en difficulté de repartir sur de nouvelles bases en neutralisant les créanciers.
Pour les tenants de cette ligne, GM, Ford et Chrysler ont accumulé trop d’erreurs pour pouvoir continuer sans restructuration brutale, et les milliards du contribuable américain n’y changeront rien. Au lieu de produire des véhicules plus économes et plus légers, ils se sont entêtés en dépit de plusieurs chocs pétroliers à produire des 4 x4, des SUV, des pick-up pour obtenir de meilleures marges. Calculs à courte vue. L’offre n’est plus adaptée aux exigences des clients américains. GM, de son côté, continue de faire coexister trop de marques aux contours mal définis et propose une soixantaine de modèles dont près du tiers ne