Ce coeur qui haissait la guerre
Ce cœur qui haïssait la guerre
Robert Desnos est un poète surréaliste du début du XXe siècle. L’honneur des Poètes paraît en 1943 pendant la seconde guerre mondiale et constitue une œuvre d’engagement et de résistance. La poésie ici devient une arme de combat.
Le poète confronte le passé et le présent et met en évidence les changements apportés par la guerre. Il y a une alternance dès les premiers vers, « haïssait » s’oppose a « il bat », et « ne battait » s’oppose a « se gonfle ».Cette opposition parcourt tout le texte. Une tournure présentative met en valeur une rupture profonde dans la vie des hommes qui s’écoulait avec régularité. La guerre perturbe ce rythme qui traduit alors la violente émotion provoqué par la guerre. Les sonorités répétitives s’accélèrent dans le vers au rythme du cœur qui bat plus fort. La guerre a des répercutions physiques comme l’indique le champ lexicale du corps, vers 3 et 4. Ce mouvement s’amplifie et l’image du vers 10 qui est une métaphore. Elle suggère la violence naturelle et irrépressible qui nait dans chaque cœur au point que chaque conscience en est bouleversé.
Le poète est appelé à la guerre par une force mystérieuse. Sa conscience ne résiste pas à cet appel. L’adjectif « même » vers 9 est employé avec insistance souligne l’union et la solidarité qui sont en train de naitre à l’appel de la résistance.
Le contexte du poème 1943 est important, il est publié clandestinement. En indiquant que ce sentiment de révolte est partagé par d’autres, Desnos exhorte les indécis au combat. Le mot « liberté » qui est mis en valeur a le pouvoir de révolter les consciences. Le dernier vers reprend la syntaxe du premier mais des changements sont intervenus. Le poète redonne espoir et hisse la liberté au rang d’une valeur universelle qui concerne tous les être humains et qui vaut qu’on s’engage pour elle.
Robert Desnos illustre l’impact de la poésie sur le réel. Il utilise les ressources du