Chanson de Craonne
Présentation de l'oeuvre :
L'oeuvre est une chanson populaire et contestataire, crée entre 1915 et 1917 dont l'auteur est inconnue, La seule certitude est qu'il était un soldat engagé dans l'armée française pendant la Première Guerre mondiale, un « poilu ». On pense qu'il est originaire du Midi.
Elle a été écrite durant la Première Guerre mondiale, les soldats français et allemands se battent dans le nord de la France. C'est une « guerre de position » symbolisée par les tranchées. Les soldats sont épuisés et traumatisés par la violence des affrontements et les conditions de vie dans les tranchées.
Description et Analyse de l'oeuvre :
Les conditions de transmission de la chanson expliquent la multiplicité des versions. Transmise oralement, elle se diffuse clandestinement et circule pendant plusieurs mois d’un secteur à l’autre du front. Son texte est donc le fruit d’une lente élaboration. Sa version définitive est popularisée après la guerre par Paul Vaillant-Couturier (écrivain, journaliste et politicien) en 1919 d’abord sous le titre de Chanson de Lorette avant de devenir Chanson de Craonne.
Le 1er couplet : Le morceau s’ouvre sur un retour de permission “ Quand au bout d’huit jours, le r’pos terminé”. Les soldats ne veulent pas retourner au front “ Personne ne veut plus marcher ” mais finalement résigné et par devoir, ils retournent dans les tranchées “on s’en va là-haut en baissant la tête ». “On dit adieu aux civelots”, c’est une allusion à ceux qui échappent aux tranchées grâce à leurs relations haut-placées. “ Notre place est si utile que sans nous on prend la pile ” est une façon ironique de dire que les soldats vont se faire tuer au combat pour prendre une position à l’ennemi, laquelle sera reprise le lendemain.
Refrain : L’anaphore sur “ Adieu “(répété trois fois) témoigne du sentiment des soldats désespérés, convaincus d’être de la chair à canon,