Chapitre La monnaie BTS MUC
LA MONNAIE
I : Les fondements nationaux et internationaux Définition de François Perroux : la monnaie, instrument de paiement, a trois qualités principales : c’est un instrument de paiement indéterminé, c’est-à-dire qu’une monnaie permet d’éteindre n’importe quelle dette ; c’est un instrument de paiement universel, ce qui veut dire que la valeur de n’importe quel bien peut être déterminée dans un système de référence unique ; enfin, la monnaie est immédiatement échangeable sans transformation, donc sans risque de perte. La monnaie dans un état moderne est un élément de consensus social, le sentiment d’appartenance à la nation passe par un consensus sur la monnaie. Le passage à l’€uro a donc largement entamé ce sentiment.
1.1 ; La monnaie comme institution. A l’origine de la monnaie dans une société, il y a toujours le besoin d’échange. Chaque étape a un coût global que l’on peut détailler de la façon suivante : il existe une certaine quantité de temps et d’efforts, notamment liés au déplacement nécessaire à la rencontre. On parle alors de coût de transaction. Deuxièmement, l’échange ne se réalise presque jamais de façon immédiate : il y a donc un coût d’attente des individus qui participent à l’échange et qui comprend également le stockage et la détérioration possible des marchandises. Le premier mode des échanges est le troc, mais on perçoit bien que les coûts de transaction sont élevés (chaque échange demandant un déplacement particulier) et que le problème du stockage et de la détérioration peut devenir difficile à résoudre. Les individus vont donc rationnellement limiter les échanges de marchandises, donc les contacts entre les groupes sociaux. Le mode d’organisation des échanges est donc devenu une économie de foire. Mais la monnaie n’apparaît qu’à partir du moment où un bien particulier est privilégié dans l’échange : il possède des qualités qui le font accepter de tous. Tout d’abord, la monnaie marchandise doit