Chaplin
Par la suite, elle magnifie les Jeux olympiques de 1936 à Berlin dans Les Dieux du stade (Olympia), inventant par là même de nouvelles techniques de cadrage et de montage qui influenceront de nombreux réalisateurs plus tard. D'autres cinéastes allemands de l'époque s'exercent avec un certain talent au cinéma de propagande comme Hans Steinhoff, le réalisateur du célèbre Jeune Hitlérien Quex (Hitlerjunge Quex, 1933), Karl Ritter ou Veit Harlan. Leni Riefenstahl rencontre Himmler.
Les actualités hebdomadaires des nazis sont projetées dans toutes les salles de cinéma. Outre les films de Leni Riefenstahl qui encensent le régime nazi, certains documentaires poursuivent des objectifs de propagande adressée à l'ennemi davantage encore qu'aux Allemands. En dehors de quelques films phares, la production des films de propagande ne rencontre guère de succès auprès des spectateurs. Cherchant à distiller le message nazi dans des films grand public, le régime favorise la réalisation de films à caractère historique tels que La Jeune fille Jeanne (Das Mädchen Johanna) de Gustav Ucicky (1935), qui donne à voir sous les traits d'une Jeanne d'Arc guidant un peuple désespéré une allégorie d'Hitler. De grandes figures de la culture ou de la science allemande sont célébrées à des fins de propagande comme dans La Lutte héroïque (Robert Koch, der Bekämpfer des Todes) de Hans Steinhoff (1939).
Le cinématographe de l'endoctrinement prend alors naissance, six ans avant la déclaration de la Seconde Guerre mondiale. L’intoxication à travers les films va