Charles Baudelaire le Ga teau
I/ Le souvenir d'une ascension Le poème en prose semble inspiré d'une « chose vue ».
Le poète se remémore une marche. Après avoir gravi une montagne, il oublie le quotidien morose. 1/ La splendeur du paysage Le poète restitue la splendeur du paysage à travers un certains nombres de procédés de style :
Les hyperboles : « grandeur et noblesses irrésistibles », « noir de son immense profondeur », « enthousiasmante beauté » ;
Les comparaisons « l'ombre d'un nuage comme le manteau d'un géant aérien », « aussi vaste et aussi pure que la coupole du ciel », « légèreté égale à celle de l'atmosphère »
Toutes ces expressions insistent sur l'oubli des réalités terrestres grâce à l'ascension de la montagne. 2/ L'élévation de l'âme Parallèlement à l'ascension de la montagne s'opère une sorte de purification de l'âme.
Le poète atteint emploie les hyperboles « parfaite béatitude », « total oubli de tout le mal terrestre » pour suggérer qu'il a accédé, tel un saint, à une autre réalité, à un monde de perfection.
On peut relever la présence d'un lexique mélioratif renvoyant à cet état de béatitude : « mes pensaient voltigeaient » ; « j'étais enveloppé », « une sensation solennelle et rare ». 3/ L'oubli des réalités terrestres On voit que le poète finit par oublier les réalités quotidiennes : « j'en étais venu à ne plus trouver si ridicules les journaux qui prétendent que l'homme est né bon ».
On peut voir dans ce passage une allusion à la thèse de Rousseau dans le Discours sur l'Inégalité parmi les hommes. Selon la thèse rousseauiste l'homme est né bon, c'est la société qui le corrompt.
Ce décor idyllique incite le poète a épouser le point de vue de Rousseau.
Mais ce décor si splendide a aussi pour fonction de faire ressortir avec plus de force les deux paragraphes suivants consacrés à l'évocation de l'enfance misérable. II/ Une lutte fratricide 1/ L'évocation de l'enfance malheureuse Afin de faire ressortir le