Chine
« Quand la Chine se réveillera, le monde tremblera », Napoléon
En 2012, le très sérieux journal économique Le Monde consacrait un numéro spécial à L’Empire du Milieu. Le Siècle Chinois, titrait-il. Depuis ces vingt dernières années, la Chine intrigue, est au cœur des débats médiatiques et divise les économistes. Le pays connait depuis trois décennies une fulgurante croissance annuelle de 9%. Le développement y est insolent et excessivement rapide. Les produits et les capitaux chinois inondent les marchés internationaux tandis que l’Occident s’essouffle, entre autre victime de la dette souveraineté et d’un sentiment plus général de déclin.
Officiellement, la Chine se veut « le nouveau moteur de développement de l’Ouest ». Mais est-elle une menace ou une opportunité pour le monde ? La Chine est-elle en train de mener, à l’échelle de la planète, une politique d’expansion impériale ou ne s’intéresse-t-elle qu’à son propre essor ?
L’ascension de la Chine En 1976, Mao ZEDON, fondateur de la Chine communiste, meurt. Le pays est alors un géant démographique rendu exsangue par une dictature arbitraire et souvent meurtrière de près de trente ans. A cette époque, c’est l’un des pays les plus pauvres de la planète. En 1979, après la disparition de la bande des Quatre, Deng Xiaoping, dignitaire de l’appareil communiste, écarté sous la révolution culturelle, sort victorieux de la lutte de succession. Dès lors, grâce à la dé-collectivisation, la création d’une Banque Centrale et l’allègement des contraintes sur l’investissement étranger, il attenue le carcan communiste et engage un vaste programme de réformes économiques. Il préconise une approche selon laquelle le parti communiste chinois maintien son rôle central et fixe le cadre macroéconomique tout en ouvrant le pays aux capitaux et aux firmes étrangères. Zhou ENLAI, premier Premier ministre de la République Populaire de Chine, compare cette démarche à une cage suffisamment grande