Chronique
F.V.G.
Têtus. Oui. Les béninois sont têtus plus qu’un âne nouvellement circoncis et pire qu’un âne nouvellement circoncis, les béninois sont têtus… jusqu’à la mort. En effet, dans le courant de l’année passée, un arrêté préfectoral a été pris et divulgué, suffisamment médiatisé, faisant état de ce que tous les motocyclistes devraient désormais se coiffer de casque. Cette décision de l’autorité préfectorale, qui visait à réduire le taux de mortalité liée aux accidents de circulation, a été diversement appréciée. Elle a même donné lieu aux polémiques les plus décousues, les plus grotesques et les plus abracadabrantesques qui soient. Elle a défrayé la chronique faisant couler beaucoup d’encre et de salive. Elle a donné lieu à un soulèvement moral dans le rang des motocyclistes. Elle a donné lieu à des interprétations et des supputations dans lesquelles nous, béninois, sommes passés champions. Un ultimatum a été donné aux motocyclistes pour se conformer à cette réglementation.
Mais, le constat triste qui est fait est que la date butoir est passée et rien n’y fit. L’autorité préfectorale a fini par se taire et depuis…silence radio.
Alors, on se doit de poser la question de savoir ce qui a pu se passer. Que s’est-il réellement passé pour que l’autorité se taise ? Sont-ce les murmures et le soulèvement moral des populations qui ont eu raison de l’autorité ? Et pourtant, c’était une décision salutaire, fondée et saluée par plusieurs.
Aujourd’hui, combien de motocyclistes circulant dans la ville de Cotonou sont-ils coiffés ? A entendre ceux qui ne se coiffent pas, ils inventent des excuses fallacieuses liées aux maux de tête, à la chaleur, à la bouffée d’oxygène, au poids du casque ou je ne sais quoi que causerait le port du casque pour se justifier. Ce qui est pathétique voire paradoxal, il y en a qui accrochent leur casque à leur moto au lieu de les mettre sur leur tête. Et pourtant, il n’y a pas de jour où il n’y a pas