Dans cette synthèse trois documents sur le chômage vont pouvoir nous permettre de montrer en un premier temps que la population des chômeurs est hétérogènes et ensuite qu’elle peut, sous certaines conditions, constituer un groupe social. Le chômage demeure dans toutes les catégories sociales et dans tous les milieux sociaux. Mais ces catégories ne sont pas touchées de la même manière par ce fait. En effet il y a beaucoup plus de chômage chez les ouvriers et les employés que pour les cadres ou les professions intermédiaires. Cependant alors que le taux de chômage augmente dans les catégories les moins touchées, il baisse dans celle où il est le plus important. Depuis la crise de 1970, le chômage apparait comme un phénomène très hétérogène. Les nouveaux embauchés dans les entreprises sont les premiers visés par les licenciements. Cependant depuis 1992-1993, les jeunes embauchés de moins d’un an ont moins de souci à se faire et voient leur risque de chômage baisser alors que les embauchés de 2 à 3 ans voient le leur augmenter. On voit qu’il y a donc une corrélation négative entre le risque de chômage et l’ancienneté dans une entreprise car même si toutes les catégories sociales sont touchées par le risque de chômage on constate que les plus anciens sont davantage immunisé contre ce risque que ceux qui sont rentrés récemment dans l’entreprise. Le chômage est très hétérogène quant à sa durée ; dans son rapport sur l'emploi en 1994, l'OCDE notait : « La fréquence élevé du chômage de longue durée dans la plupart des pays de la CEE s'associe à de faible taux d'entrée au chômage. On observe le rapport inverse : faible fréquence du chômage de longue durée et taux élevé d'entrée au chômage en Amérique du Nord ».

On sait qu’un groupe social est un ensemble d’individu qui possèdent des caractéristiques communes et qui sont liés par des activités, des relations, des intérêts ou des sentiments plus ou moins consciemment partagés. Ici on peut dire que les chômeurs forment