Cicéron texte et traduction
Texte latin (107 mots)
Praeterea ipsorum deorum saepe praesentiae, quales supra commemoraui, declarant ab is et (in) ciuitatibus et singulis hominibus consuli; quod quidem intellegitur etiam significationibus rerum futurarum, quae tum dormientibus, tum uigilantibus portenduntur; multa praeterea ostentis, multa in extis admonemur multisque rebus aliis, quas diuturnus usus ita notauit, ut artem diuinationis efficeret. (167) Nemo igitur uir magnus sine aliquo adflatu diuino umquam fuit. Nec uero ita refellendum est, ut, si segetibus aut uinetis cuiuspiam tempestas nocuerit aut si quid e uitae commodis casus abstulerit, eum, cui quid horum acciderit, aut inuisum deo aut neglectum a deo iudicemus. Magna di curant, parua neglegunt. Magnis autem uiris prosperae semper omnes res,
Traduction
Ajoutons que la présence fréquente des dieux, dont j'ai déjà parlé précédemment, atteste l'intérêt porté par eux tantôt à des cités tantôt à des particuliers, et cela se connaît aussi par la révélation de l'avenir dont sont favorisés quelques hommes tantôt pendant le sommeil, tantôt pendant la veille. Les apparitions, les entrailles des victimes nous donnent souvent des avertissements salutaires et il y a encore bien d'autres signes révélateurs qu'une longue expérience a fait connaître, si bien que la divination est devenue un art véritable. Je le répète, il n'y eut jamais de grand homme sans quelque inspiration divine. Si les moissons ou les vendanges de quelque particulier ont été compromises par le mauvais temps, si un hasard malheureux lui a ravi quelqu'une des douceurs de la vie, il ne faut pas croire pour cela que les dieux l'ont en haine ou le négligent et tirer de là un argument contre la Providence. Les dieux ont souci des choses d'importance majeure, ils négligent les petites. Au reste il n'y a point pour le sage de fortune contraire,