Clipperton, ou la souverainete francaise remise en question
Deuxième plus grand territoire maritime mondial après les Etats-Unis grâce à une superficie de 10,2 millions de km², la France bénéficie de ports d'attache sur tous les océans. Cet immense domaine, issu du passé colonial français, n'a pas été encore totalement défini et quelques litiges subsistent de nos jours. Parmi ceux-ci, le plus épineux demeure celui de l'île de Clipperton, devenu un véritable sujet de tension avec le Mexique.
Tout commenca le 17 novembre 1858, lorsque le Lieutenant de Vaisseau Victor le Coat de Kerwéguen, croisa à un demi-mille de Clipperton et rédigea à bord du navire de commerce l'Amiral, un acte qui proclamait et déclarait la souveraineté française à perpétuité sur cette île. A son retour à Honolulu, il fait paraître dans le journal The Polynesian daté du 8 décembre la déclaration par laquelle la France proclame sa souverainté sur Clipperton (baptisée île de la Passion). Aucun navire français ne croisa au large de l'île avant le 24 novembre 1897, date à laquelle trois personnes furent aperçues à recueillir du guano sous protection du drapeau américain. Les Etats-Unis nièrent toute concession et le problème fut résolu. Une flotte mexicaine arriva le 13 décembre 1897 et retrouva les même personnes, mais imposèrent la mise en place du drapeau mexicain. Lorsque le 8 janvier suivant, la France appris cette expédition, une longue discussion s'engagea et qui aboutit le 2 mars 1909 aux accords de Mexico où France et Mexique s'en remettaient à l'arbitrage du roi d'Italie Victor-Emmanuel III. Malgré la présence de population Mexicaine pendant plusieurs années qui par ailleurs se termina dans de terribles circonstances (les « Oubliés de Clipperton »), le roi d'Italie déclara la souveraineté française sur Clipperton le 28 janvier 1931. Un peu plus de 70ans plus tard, en 2005, le conflit renaît ; en effet la France décide de mettre en exploitation la Zone Economique Exclusive de