Cochamabma
Une révolte éclate alors en 2000 à Cochabamba en Bolivie suite à la privatisation de l’eau (=considérer l'eau comme un bien économique privatisable pour en faire une source de profit) par le gouvernement en disant avoir pour but de servir toute la population de la ville. La gestion de l’eau est confiée à Bechtel, la plus grande entreprise d’ingénierie des États-Unis
Dès le début des années 2000, des associations, des syndicats et des paysans créent une association pour les droits à l’eau et à la vie. Un rapport de force entre la population pauvre et le gouvernement se met en place.
Soumis à une très forte pression sociale, le gouvernement bolivien a accepté toutes les revendications de l’association. L’entreprise Bechtel est chassée et le gouvernement a fait évoluer la loi sur l’eau. L’association n’a tout de même pas réussi à convaincre l’état d’alimenter en eau les foyers de personnes dans l’incapacité de payer leurs factures.
Bien que l’entreprise américaine se soit retirée, elle n’abandonne pas pour autant la partie. 18 mois plus tard, elle porte plainte à Washington devant le tribunal commercial. Bechtel demande 25 millions de dollars, le bénéfice estimé pour les 40 ans de concession. Le tribunal lui donne raison, mais plusieurs associations aux États-Unis et dans le monde se mobilisent pour faire pression contre cette décision. C’est un succès pour les associations.