Colle géographie : cartes et propagande
Aucune carte ne représente le monde de manière exacte, et ce avec toutes les projections possibles. En effet si certains comme la projection Buckminster s’en rapproche le plus possible, une représentation parfait est impossible car une carte mêlant respect des angles et des surfaces est impossible. Ainsi, le plus souvent, les géographes représentent leur monde qui peut s’éloigner de la réalité et qui donc nous donne des cartes rarement neutres. En quoi et comment les cartes peuvent-elles servir de justificatif et par là, nous influencer ? Une carte est un modèle réduit, avec une échelle et un code de signes conventionnels. Ensuite le mot propagande a une racine commune avec le mot propagation, qui se rapporte à l’outil de diffusion d'information et d'idées qu’est la carte.
I. Une carte nécessite un langage particulier
a) L’échelle
Une échelle est le rapport entre la mesure d'un objet réel et la mesure de sa représentation. Les mêmes éléments ne sont pas visibles à grande et à petite échelle. Dans la carte de l’évolution de la Palestine, l’utilisation d’une petite échelle marque très nettement le changement de territoire opéré entre 1946 et 1999. L’utilisation d’une grande échelle dans une région ciblée par exemple aurait sans doute donné un rendu moins flagrant. Dans ce cas, le cartographe veut nous montrer l’importance du changement, en tant que preuve de « l’invasion » (précise entre guillemets) d’Israël sur la Jordanie.
b) La légende
Les cartes utilisent un code de signes conventionnels qui forment la légende. Elle peut représenter des phénomènes visibles (montagnes, fleuves) ou invisibles (taux de mortalité, flux, prévisions). Suivant la légende qu’il choisit d’utiliser, le cartographe peut faire passer le message qu’il veut. En 1980, Roger Brunet crée un alphabet cartographique, les chorèmes, qui sont des représentations schématiques permettant une unité dans la cartographie, ce qui entraîne une facilité de